Etape 2 – Edition 2022

Nous sommes attendues par les majestueuses dunes de Merzouga..

Changement de stratégie:

Dès le réveil, notre stratégie était claire: on prends le parcours X. C’est le plus compliqué, mais le plus payant au classement général. Mais le brief de course de la journée nous fais douter. En effet, la météo compliquée des journées précédentes a rendu les dunes très instables. Le directeur de course nous prévient: même les organisateurs qui « posent les balises » avant notre passage ont galéré à avancer. Ce sont pourtant des pilotes aguerris. On prend peur, on change d’avis, on partira finalement sur le parcours Y.

3,2,1, départ!

On parvient facilement à notre CP1, qui est commun à tous les parcours. Et c’est à ce moment que nous nous engageons à choisir un parcours plutôt qu’un autre. Sur les étapes de dunes (dans le sable uniquement), nous sommes autorisées à rouler à plusieurs équipages. Ca favorise l’esprit Gazelle déjà bien présent. Nous décidons de rouler avec les 196 et les 115, avec qui nous avons suivi le même stage de pilotage. Nos objectifs sont commun, nos règles de sécurité aussi.

On s’élance donc vers notre CP2 Y. 3 équipages, 3 voitures. Dès qu’on s’engage dans le sable, on se rend compte qu’en effet, les dunes ont bien bougé. Elles sont toutes « à l’envers », et se présentent face à nous comme des murs de sable.

Nous progressons lentement mais sûrement… CP2, CP3, CP4… On se tanque, on se détanque, on creuse, on rit, on pleure, on se fait quelques frayeurs, on s’encourage, on s’applaudit, on s’embrasse. Très vite, nous ne sommes plus 3 équipages, mais une seule et même équipe de 6 nanas, qui doivent amener leurs 3 voitures d’un point A à un point B.

Ca se complique…

Les heures passent, nous atteignons notre CP5 juste avant son heure de fermeture. Le CP6 est loin, c’est une course contre la montre qui se joue: nous devons atteindre ce CP6 avant qu’il ne ferme lui aussi.

Une course que nous perdons malheureusement. Il est 18h30, nous ne progressons pas assez vite, et nous sommes lucides: nous n’arriverons pas au CP6 avant sa fermeture à 19h. Sans le CP6, les 7 et 8 ne peuvent pas être validés. Et si jamais nous le tentons malgré tout, tous les km réalisés sans valider les balises compteront comme des pénalités.

La décision s’impose..

Nous devons rentrer au bivouac sans les 3 dernières balises, ça va nous coûter cher mais nous devons limiter la casse. Sans surprise, on écope de plus de 250 points de pénalités sur cette étape. Nous chutons au classement, passant de la 4ème place à la 36ème. Une chute difficile à digérer.

Le plus important, malgré tout

Cette journée à pourtant été une des plus riches, humainement parlant. Ce rallye est une aventure humaine, nous le savions. Mais cette journée a été bien au delà de ce qu’on peut attendre de l’humain. Il est difficile de mettre des mots dessus, mais les regards que nous échangeons le soir avec les 196 et les 115 en disent long.

Un peu de repos, et en route pour la troisième étape.